Pour le (la) spectateur(trice), le football nord-américain contemporain est un passe-temps stimulant par un frais après-midi d’automne dans un stade en délire. Mais ce meme football semble avoir été créé pour la télévision. Ils furent réunis, football et télé, dans les années 50 et ont prospéré ensemble (et séparément!) depuis lors. La raison en réside probablement dans le fait que ce sport suscite l’implication du spectateur (et du téléspectateur).
Le football diffère en cela du baseball par exemple qui, selon le célèbre philosophe canadien des médias Marshall McLuhan (« The Medium Is The Message »), semble avoir été fait sur mesure pour la radio, avec son action procédant d’un individu à l’autre (du lanceur au frappeur au(x) joueurs de champ), alors que le football montre en action intense un ou plusieurs groupe(s) de joueurs, tant offensifs que défensifs, créant toutefois une impression première de confusion. D’où la nécessité d’etre guidé lorsqu’on est néophyte afin de mieux apprécier activement le double défi que représente cet ultime sport d’équipe.
En effet, ce sport complexe et rempli de contrastes est tour à tour une activité pleine de stratégies diversifiées mais aussi de force et d’endurance physiques parfois même brutales.
« Chess with blood! » diraient les anglophones.
Le joueur de football, nonobstant la société hyper blindée dans laquelle nous vivons, doit instantanément choisir entre 2 … crises (!) et prouver, à l’aide de son corps, qu’il a raison.